Eventos Académicos, 39 ISCHE. Educación y emancipación

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Le colonialisme et les manuels scolaires au Québec (Canadá) : Un cas complexe
Paul Aubin

Última modificación: 2017-07-17

Resumen


Tant que le Québec est une colonie française – jusqu’en 1763 – et en l’absence de toute imprimerie dans la colonie, les manuels venaient obligatoirement de France. Le Québec commence à produire ses propres manuels avec la mise sur pied d’une première imprimerie à Québec en 1764.

L’influence de l’ancienne métropole – la France – se manifeste très tôt dans la production des manuels au Québec : on y imprime des manuels de France. L’arrivée de nouveaux immigrants venant d’Angleterre se traduit par l’utilisation, dans les écoles pour anglophones, de manuels d’Angleterre. L’influence de la France sera confortée par l’arrivée, au milieu du 18e siècle de communautés religieuses de France qui voudront utiliser leurs propres manuels publiés dans leur pays d’origine. Cette influence de l’étranger sur la production des manuels au Québec est facilitée par l’absence de législation quant au choix des manuels à utiliser en classe. L’augmentation de la fréquentation scolaire conduit à une législation structurée pour encadrer le système scolaire, notamment en favorisant l’utilisation de manuels produits au Québec. Cette volonté ne signifie pas la fin de l’utilisation de manuels étrangers. Ainsi, on aurait cru que la montée du nationalisme au milieu du 20e siècle se serait traduite par un arrêt de l’utilisation de manuels étrangers; dans les faits, il en va tout autrement. De plus, l’étroitesse du marché pour les anglophones minoritaires au Québec conduit rapidement à la disparition des maisons d’édition pour anglophones; ces derniers utilisent des manuels presque tous produits hors du Québec. Enfin, effet de balancier, des manuels scolaires produits au Québec sont utilisés par des écoles pour franco canadiens hors du Québec.