Última modificación: 2017-07-17
Resumen
Le syndicalisme enseignant (entendu comme l’ensemble des syndicats d’enseignants du secteur scolaire public) est historiquement l’un des groupes de pression les plus actifs en faveur de l’éducation laïque en France. Attaché à l’école publique, méfiant vis-à-vis de l’influence des religions, il a notamment porté un long combat contre le financement étatique des établissements scolaires privés religieux. Pour les organisations qui composent le syndicalisme enseignant, l’attachement revendiqué à la laïcité scolaire constituait un point commun.
Traditionnellement, le militantisme laïque des syndicats enseignants portait sur des sujets relatifs au catholicisme. Celui-ci a longtemps été en effet la plus importante confession en France. Cette structuration a cependant profondément changé, de Mai 1968, moment de la mobilisation majeure du syndicalisme enseignant en France, au 15 mars 2004, date de la loi interdisant aux élèves les signes religieux dans les établissements scolaires publics, qui a profondément divisé ce secteur. En effet, la question laïque à l’école est posée de manière croissante par le biais de l’Islam, entendu comme l’ensemble des populations et des pratiques s’en réclamant. Cette montée de la question musulmane à l’école n’est pas allée sans créer de forts débats et questionnements au sein du syndicalisme enseignant.