Eventos Académicos, 39 ISCHE. Educación y emancipación

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La renovation pédagogique au Portugal dans les années 60 et 70 du xxe siécle : l’apport du mouvement de l’école moderne (mem
Alda Namora, Adriana Pereira

Última modificación: 2017-07-17

Resumen


Les premières décennies du XXe siècle ont été, au Portugal comme en d’autres contextes, un moment d’intense circulation d’idées innovatrices dans le champ éducatif et de développement d'un large éventail d'expériences scolaires, ayant comme référence primordiale les principes et les pratiques éducatives proposées par le mouvement de L’Éducation Nouvelle. L'avènement de l’État Nouveau a conduit à la création d'un contexte culturel et éducatif défavorable à la continuité de ces expériences. Cependant, les discours prédominants dans les contextes de formation des professeurs et dans la presse pédagogique préservent certaines idées du moment précédent, représentant, certains d’entre eux, une appropriation conservatrice, catholique et nationaliste de ‘‘l’école active’’. Dans les marges du système se maintiennent quelques voix, individuelles ou institutionnelles, de la ‘‘tradition progressiste’’ dont l’Éducation Nouvelle était devenue un paradigme. À partir des années 50, en raison du jaillissement d’un ensemble diversifié d’expériences scolaires différentes ou alternatives, le tableau éducatif a progressivement commencé à changer. Le contexte démocratique, rendu possible par la Révolution du 25 Avril de 1974, a entraîné à la multiplication de ces expériences. Bien que différenciées, dans ses principes et ses parcours, elles ont en commun le fait d’essayer de mettreen cause, partial ou globalement, ce que l’on appelle la forme scolaire de l’éducation. La pédagogie Freinet, telle qu’elle est réinterprétée, dans le cas portugais, par le Mouvement de l’École Moderne, (MEM), apparaît comme la principale source d’inspiration de plusieurs de ces expériences. De même, ce qui prédomine, dans d’autres cas, c’est un certain hybridisme pédagogique conséquence d’une appropriation locale des présuppositions et des propositions éducatives d’un ensemble de courants qui circulaient dans la scène internationale au milieu du XXe siècle.Dans ce texte on se propose de caractériser la façon dont le Mouvement de l’École Moderne s’est approprié de la ‘‘tradition pédagogique progressiste’’, dans les années 60 et 70 du XXe siècle, ainsi qu’à réfléchir sur sa contribution au processus de la rénovation pédagogique.Ayant ses racines dans les années 1965 et 1966, et initialement inspiré par la pédagogie Freinet et ses techniques, le mouvement a approfondi ses fondements théoriques, en s’éloignant des perspectives marquées par le non-directivisme et par le pédocentrisme, réclamant un ‘‘modèle socio-centré des apprentissages’’ dans la tradition du constructivisme socioculturel (prenant comme principale référence Vygostsky).C’est, aujourd’hui, le mouvement le plus important dans le domaine pédagogique, étant très présent parmi les éducateurs et éducatrices du préscolaire et les professeurs des premières années de l’enseignement de base.Nous utiliserons comme sources documentaires de ce travail les publications du MEM des années 60 et 70, et aussi les écrits de l’éducateur portugais SérgioNiza, l’un des fondateurs du MEM et sa référence majeure. De plus, nous chercherons à faire une systématisation de ‘’l’état de l’art’’ en ce qui concerne l’investigation sur le mouvement au Portugal.